Jour et nuit, les fils transmettent un flux ininterrompu de mots. «Si l’on entendait ces dialogues intégralement, on serait certainement déçu par leur banalité et leur insignifiance, mais on ne parvient à capter que des fragments.» Le bourdonnement de milliards de voix. «Et ces fragments, par leur caractère énigmatique, gagnent à nos oreilles la noblesse et la magnificence des ruines d’une cité disparue.»
Le plus mauvais groupe du monde 2
De José Carlos Fernandes
Traduction de Dominique Nédellec
Édité chez Cambourakis
en septembre 2010
I.S.B.N. 978-2-916589-55-8
Parfaitement intelligent. Cette bande dessinée est une réflexion
constante cachée (pas très bien cachée du tout, un peu comme un rhinocéros
derrière un caniche) derrière des gags d’une grande bêtise. Un mix audacieux
parfaitement réussi, le tout sur des dessins géniaux, super chaleureux. Cet
album m’a appris que je suis stupide, atteint de crétinisme pour être plus
précis, et ce n’est pas parce que j’ai dû ouvrir un dictionnaire à de multiples
reprises tant le vocabulaire est fourni et quelques fois un brin cavalier, mais
parce qu’il y a une définition de la stupidité avec laquelle je ne suis on ne
peut plus d’accord et qui indique que je suis stupide. Quel plaisir de
l’apprendre de cette manière. En résumé, c’est excellent, tout est bon
là-dedans, rien à redire, rien à changer. Excellent. Je tiens à marquer le fait
que si on peut le prendre comme une vaste blague, ça entraîne bien malgré nous
une réflexion intense sur des sujets aussi divers que stupides, ce qui est un
trait de génie et qui mérite d’être souligné!
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