vendredi 22 juin 2018

Martiens, go home!


Enfermé dans une cabane en plein désert, Luke Devereaux, auteur de science-fiction en mal d'invention, invoque désespérément sa muse - de toute évidence retenue ailleurs - quand soudain... on frappe à la porte. Et un petit homme vert, goguenard, apostrophe Luke d'un désinvolte "Salut Toto!". Un milliard de Martiens, hâbleurs, exaspérants, mal embouchés, d'une familiarité répugnante, révélant tous les secrets, clamant partout la vérité, viennent d'envahir la Terre. Mais comment s'en débarrasser?

Martiens, go home!
Titre original : Martiens, go home!
Auteur : Fredric Brown
Traduction : Alain Dorémieux
Édition : Folio
Dépôt légal : novembre 2017
I.S.B.N. 326-0-05-088884-4

Il s'agit d'un bouquin gratuit. Pourquoi est-ce gratuit alors que la qualité est exceptionnelle? Je n'en sais rien. C'est une nouvelle plus qu'un roman, mais l'écriture est très naturelle, assez rigolote, très légère et très fluide. Ça se lit très vite (même pour moi), l'histoire est très bonne, les personnages sont super attachants et bien construits. J'ai adoré ce bouquin, et je le conseille grandement, c'est assez rare comme livre, une histoire de sf comique mais très réfléchie, très intelligente. J'adore.


dimanche 17 juin 2018

Batman : The dark prince charming 2


Batman : The dark prince charming 2
Scénario : Enrico Marini
Dessin : Enrico Marini
Couleur : Enrico Marini
Traduction : Jérôme Wicky
Édition : Dargaud
Dépôt légal : juin 2018
I.S.B.N. 978-2-5050-7138-9

Une très belle histoire. Un happy end avec des allures de doutes et de remise en question. L'histoire est très belle, très bien écrite, elle colle à l'univers du Batman mais a un petit plus. En fait, il s'agit vraiment d'un conte avec toutes ses différentes couches de lecture. Il y a l'histoire comme on peut la lire de manière basique, du Batman pur et dur, un gentil contre un méchant avec entre les deux une jeune fille courageuse. Il y a la lecture avec questionnement qui nous fait nous demander si le gentil est bien gentil, si le méchant a bien de mauvaises intentions (il est méchant, c'est le Joker, mais l'est-il vraiment dans cette histoire, je n'en suis pas si sûr). Tout plein de points qui restent à éclaircir mais ne le seront jamais. C'est très beau, graphiquement aussi, c'est sublime (mais c'est Marini alors c'est normal). Je voudrais vraiment qu'il en fasse d'autres, parce que DC Comics a vraiment besoin de ce genre de petits bijoux en ces moments de grande crise de qualité. Un véritable chef d'œuvre que je conseille vivement!!

samedi 16 juin 2018

Barney et la note bleue


Barney et la note bleue
Scénario : Philippe Paringaux
Dessin : Loustal
Couleur : Loustal
Édition : Casterman
Dépôt légal : janvier 1987
I.S.B.N. 2-203-38814-5

Un sublime album. Un de ces albums qui racontent une sale histoire d'un type qui n'a pas ce qu'il faut pour vivre correctement. Un musicien qui accorde trop d'importance à la musique, sans se rendre compte qu'il faut des personnes pour l'écouter. Que sans personne, la musique n'est rien. Il ne sait pas gérer ses relations, du coup, il fait souffrir tout le monde et quand on le fuit, il ne comprend pas et souffre à son tour. Sa musique étant sa seule véritable amie, elle finit par l'abandonner aussi. C'est sublimement moche comme histoire. Barney est un personnage infect, les gens qui l'entourent aussi. Mais la musique qui en sort est belle. J'adore cet album, il est magnifique.

Je n'ai jamais rencontré monsieur Loustal. Cette dédicace m'a été offerte par monsieur Bernard Laclau-Lacrouts (un monsieur que j'apprécie beaucoup même si je ne l'a plus revu depuis trop longtemps) il y a très longtemps. Avec une superbe dédicace. C'est un très beau cadeau et je l'en remercie encore aujourd'hui.

vendredi 15 juin 2018

Street fighter II 1 La voie du guerrier


Poursuivant leur enquête sur les activités de Shadaloo, Guile et Chun-Li, épaulée par Cammy White, s'apprêtent à remonter la piste des Dolls de M. Bison, ressuscité après son dernier combat contre Charlie Nash. Après sa défaite contre Akuma, Ryu reprend la voie du guerrier à la recherche des techniques qui lui permettront de vaincre l'assassin de son maître Gouken. Sa prochaine étape le mène jusqu'en Inde, auprès d'un certain maître Dhalsim.

Street fighter II 1 La voie du guerrier
Scénario : Ken Siu-Chong
Dessin : Arnold Tsang, Alvin Lee, Skottie Young, Keron Grant, Andy Seto, Chris Stevens, Mark Lee
Couleur : Arnold Tsang, M3th, Espen Grundetjern, Skottie Young, Danimation, Andy Seto, Kevin Yan, Mark Lee
Traduction : Mathieu Auverdin
Édition : Urban Comics
Dépôt légal : mai 2018
I.S.B.N. 979-1-0268-1500-6

Commençons par là où ça pique. Je ne sais pas si c'est le traducteur ou la/le lettreuse/lettreur qui est en cause mais c'est du gros n'importe quoi au niveau de l'orthographe. Toute la première moitié de l'album, on dirait que les dialogues ont été refilés à Ribery... Voilà, ceci étant dit, revenons-en à nos moutons. Tout d'abord l'histoire. Elle est bonne. Étonnamment. Ce n'est pas comme pour la première série, une enfilade de bagarres mal faites. Ici, il y a une histoire pas mal faite (ce n'est pas grandiose, rien de révolutionnaire, ça reste un jeu de baston hein), qui se tient et qui est bien mise en scène. Le dessin est lui aussi bien meilleur (et pas que l'interlude de Skottie Young, tous les dessins). En bref, c'est largement meilleur que la série précédente, et ça laisse présumer du bon pour la suite qu'il me tarde de lire.

jeudi 14 juin 2018

Les infâmes


Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans une petite ville de l'Oregon, sous protection du FBI. Hantée par son passé douloureux et la mort brutale de son mari, elle souffre d'avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l'énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d'années à se cacher, quitter l'anonymat, c'est laisser à son bourreau l'occasion de la retrouver. Et de se venger. Entre les paumés magnifiques, les flics indélicats, les dégénérés de sa belle-famille et de dangereux fanatiques religieux, son périple tourne à l'odyssée.

Les infâmes
Titre original : Freedom's child
Auteur : Jax Miller
Traduction : Claire-Marie Clévy
Édition : J'ai Lu
Dépôt légal : octobre 2016
I.S.B.N. 978-2-277-01381-5

Le problème de ce livre est que les personnages ne sont pas attachants. Quelques personnages secondaires le sont, mais ils sont rares et à part un, ils sont soit très vite oubliés, soit complètement ignorés. Ils continuent de faire leurs trucs dans leur coin, on les recroise de temps en temps mais ils n'interfèrent quasiment pas avec le personnage principale qui est une egocentrique nombriliste excessivement pénible. Parce que oui, Freedom Oliver fait partie de ces gens qui se donnent de grands airs de dur à cuire tout en se plaçant en victime en permanence. Vous savez, ces personnes qui ramènent toujours tout à leurs problèmes en expliquant à chaque fois que c'est leur faute qu'elles méritent d'être malheureuses bla.... bla..... bla....... Freedom Oliver c'est ça. Et c'est très dommage (je trouve) de tourner le bouquin autour d'elle. Parce que c'est sympa comme bouquin, les idées sont bonnes, la réalisation, le rythme sont bons. Ce n'est pas un style d'écriture incroyable (mais c'est peut-être dû au fait que le personnage soit vraiment pénible (et que c'est de la première personne)). Les personnages secondaires finissent tous par devenir attachants ou au moins intéressants, les figurants (par contre) sont tous absolument géniaux. C'est un divertissement sympa, mais ça reste un divertissement. D'un autre côté, c'est un gratuit alors on va pas se plaindre.

mardi 12 juin 2018

Sambre 1 Plus ne m'est rien...


Roquevaire, novembre 1847. Autour du cercueil d'Hugo, la deuxième génération des Sambre se déchire. Même mort, la malédiction du Patriarche plane au dessus de tous. Il y a Sarah, la grande fille qui veut achever La Guerre des Yeux, l'œuvre de son père. Bernard, son jeune frère, qui rêve d'un ailleurs. Leur mère, veuve joyeuse qui flirte avec le cousin Guizot... Et puis il y a cette braconnière aux yeux rouges, qui rôde autour de la Bastide et du dernier fils... Entre Bernard et Julie la maudite, c'est le début d'une passion funeste. Rouge comme l'amour, noire comme la mort...

Sambre 1 Plus ne m'est rien...
Scénario : Balac
Dessin : Yslaire
Couleur : Yslaire
Édition : Glénat
Dépôt légal : avril 2003
I.S.B.N. 978-2-7234-4138-5

Ma première lecture de cet album était il y a très, très, très longtemps. Je me rappelle encore m'être extasié devant ces dessins magnifiques (à l'époque, l'histoire m'avait plu mais j'étais passé à côté de tant de choses... j'étais très jeune). J'ai lu énormément de bd depuis, le dessin est toujours beau, mais a perdu de sa superbe (en dehors des couvertures qui sont sublimes). Ils sont toujours très justes, toujours bons, mais je suis un peu plus critique, l'histoire quant à elle est toujours très bonne, même s'il manque quelques éléments pour en faire une histoire parfaite. Attention, ça a l'air très négatif tout ce que j'écris là, mais pas du tout, j'ai adoré relire cet album (comme j'adorerai le relire encore et encore), je conseille vivement cette série, même si ça a un peu perdu avec l'âge ça reste grandiose.

lundi 11 juin 2018

Infinity 8 7 Et rien pour finir


Nouvelle mission, nouvel agent, et... place à Douglas? Agent de sécurité à la prison et propriétaire d'un mystérieux pendentif porte-bonheur depuis son plus jeune âge, il est victime d'une manipulation détonante! Un robot supra-intelligent va prendre les commandes et l'entraîner par delà les arcanes du temps. De la testostérone, de la dynamite, des boucles spatio-temporelles, des rires, des pleurs... Et peut-être rien pour finir?

Infinity 8 7 Et rien pour finir
Scénario : Boulet, Lewis Trondheim
Dessin : Boulet
Couleur : Boulet
Édition : Rue de Sèvres
Dépôt légal : mars 2018
I.S.B.N. 978-2-36981-272-2

C'est pour moi, de très loin, le meilleur album de la série. Déjà, il y a des réponses, de bonnes réponses, une réflexion profonde et vraie amenée par des personnages incroyablement plats de réalisme (ça a l'air négatif, mais c'est tout le contraire, il me semble bien que c'est la première fois que je lis un truc de sf avec des personnages vraiment vrais. Sans fausse note, ils sont complètement lambda, et c'est assez génial quand on y pense). Tout est très bon dans cet album, l'histoire, le dessin, le fait qu'il fasse complètement tâche dans le reste de la série qui est plus pin-up flashy et grosse action. Ici, nous avons une réflexion menée par un personnage qui a les réponses et qui les donne à un personnage qui ne peut pas les recevoir parce qu'il est pas équipé pour. J'adore, et je le conseille très fortement.

mardi 5 juin 2018

White knight 8


Batman : White knight 8
Writer : Sean Murphy
Artist : Sean Murphy
Colorist : Matt Hollingsworth
Letterer : Todd Klein
Covers : Sean Murphy, Matt Hollingsworth
Edition : DC Comics
july 2018
E.A.N. 7-61941-34919-0

And here is the end of a series that stands out for its intelligence, its darkness and its beauty. A final that calls for a sequel. This is a very good end, but I would so much like that he continues to write and draw the Batman, his vision of this universe is so good, it corresponds so much to what I see, I love it! And a title like this in the current DC Comics universe is not a bad thing, far from it. It's flippin' great, I highly recommend this series!


lundi 4 juin 2018

Batman metal 1 La forge


Enquêtant sur l'existence et les propriétés de différents métaux disséminés à travers la planète depuis des millénaires, Batman découvre un portail ouvrant sur un Multivers Noir : des dimensions parallèles où l'Histoire a déraillé et où les membres de la Ligue de Justice ont été supprimés par des Chevaliers Noirs terrifiants. Aujourd'hui, ces derniers décident d'envahir notre dimension.

Batman metal 1 La forge
Scénario : Scott Snyder, James Tynion IV, Rob Williams, Josh Williamson, Tim Seeley, Ben Percy
Dessin : Greg Capullo, Jim Lee, Andy Kubert, John Romita Jr., Mirka Andolfo, Paul Pelletier, Stjepan Sejic, Juan Ferreyra
Encrage : Jonathan Glapion, Scott Williams, Klaus Janson, Danny Miki, Andrew Hennessy
Couleur : FCO Plascencia, Alex Sinclair, Jeremiah Skipper, Romulo Fajardo Jr., Adriano Lucas, Stjepan Sejic, Juan Ferreyra
Traduction : Edmond Tourriol
Édition : Urban Comics
Dépôt légal : mai 2018
I.S.B.N. 979-1-0268-1378-1

Premièrement, ce ne sont que des grands noms (ou presque), il manque (à mon avis) Sean Murphy, Bill Sienkiewicz, Ben Templesmith et Dustin Nguyen au dessin pour que ce soit parfait. Parfait graphiquement parlant. L'histoire est bonne, mais elle aurait pu être excellente s'ils avaient abrégé très fort la première interminable partie qui se veut introduction mais qui est, comme écrit à peine avant, interminable. En fait, j'ai eu, pendant la première grosse moitié, l'impression de lire du Marvel médiocre. Ce qui est très dommage parce que dès que le truc est lancé, c'est excellent, ça donne vraiment envie de connaître la suite, c'est original, violent, bien monté. Mais il faut s'accrocher pour y arriver. Un album en demi teinte, c'est vraiment pas mal mais ça se mérite.

vendredi 1 juin 2018

Il faut flinguer Ramirez 1


Et si derrière la légende du pire assassin mexicain... se cachait le meilleur expert en aspirateurs que le monde ait jamais connu! Jacques Ramirez est un quadragénaire muet travaillant pour une célèbre marque d'électroménager. Suite à une rencontre inattendue, il devient la cible d'un dangereux cartel mexicain bien décidé à lui faire la peau... Un thriller loufoque survitaminé rendant hommage aux films d'action des années 80 : Il faut flinguer Ramirez vous plongera au cœur de l'Arizona, dans une chasse à l'homme explosive et riche en moustaches.

Il faut flinguer Ramirez 1
Scénario : Nicolas Petrimaux
Dessin : Nicolas Petrimaux
Couleur : Nicolas Petrimaux, Léo Siret
Édition : Glénat
Dépôt légal : mai 2018
I.S.B.N. 978-2-344-01188-1

Tout d'abord, remettons les choses dans leur contexte. Cette bd a été conseillée (presque violement) sur facebook par Sophian Cholet (grand (de taille moyenne) et talentueux dessinateur à crête). Donc, j'ai pris. Normal. Et vous allez (je l'espère, il en va de la réussite de votre vie quand même) en faire de même parce que tout est exceptionnellement bon dans cet album. L'histoire est géniale, c'est un peu comme si Guy Ritchie c'était retrouvé chez Tarantino. Dans les années 80. Chaque détail de l'histoire est grand, chaque personnage est bon, bien écrit. Je vais même aller jusqu'à vous dire qu'il FAUT absolument TOUT lire dans cet album, vraiment tout parce qu'on est jamais à l'abri d'une bonne blague (et oui, j'ai ri en lisant cet album (et j'ai eu l'air con sur mon canapé)). Le dessin est parfaitement sublime, la mise en scène géniale. J'aime tout, tout est bon et je veux la fin. Vite. s'il vous plait.