samedi 17 octobre 2015

Invasion des profanateurs (l')

"Chaque cosse avait éclaté, laissant échapper une partie de la substance grise qu'elle contenait. L'enchevêtrement de ce qui semblait du crin de cheval grisâtre glissait lentement hors des cosses membraneuses et s'assemblait de lui-même, les fibres se redressant et s'alignant pour former approximativement une tête, un corps et des membres miniatures. Il est impossible de dire combien de temps nous restâmes immobiles, fascinés par notre découverte. Assez longtemps toutefois pour voir les têtes informes et les membres embryonnaires grandir à mesure que la substance s'écoulait, et devenir... quatre mannequins de cire, aux visages encore dépourvus de traits ou d'expression, et qui n'attendaient plus que la touche finale. Il y en avait un pour chacun de nous, nous le savions bien."

L'invasion des profanateurs
De Jack Finney
Traduction de Michel Lebrun
Édité chez Folio
en septembre 2000
I.S.B.N. 2-07-041578-3


C'est typiquement le genre de livre qui m'ennuie. Habituellement. Contrairement à beaucoup de livres du même genre qui ont suivi, celui-ci est excellemment bien écrit. Vraiment, le style est bon, le rythme est bon, les personnages sont bons, l'ambiance est palpable. C'est du très lourd. J'ai adoré ce bouquin du début presque jusqu'à la fin. Oui, la fin est mauvaise, pour moi du moins, en effet, l'espèce de morale américano-américaine me gonfle. C'est moche et après avoir lu ce bouquin, j'attendais quelque chose de moins convenu, de plus couillu. Mais non, quel dommage, c'eut pu être un livre vraiment génial, mais il n'est que très bon. 

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