mercredi 2 janvier 2019

Moi, ce que j'aime, c'est les monstres 1


Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant au cœur du Chicago en ébullition des années 1960. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d'un Crumb et l'univers de Maurice Sendak.

Moi, ce que j'aime, c'est les monstres 1
Scénario : Emil Ferris
Dessin : Emil Ferris
Couleur :  Emil Ferris
Traduction : Jean-Charles Khalifa
Édition : Monsieur Toussaint Louverture
Dépôt légal : septembre 2018
I.S.B.N. 979-1-09072-447-1

C'est magnifique. Parlons de l'univers graphique de cet album grandiose. Tout est dessiné au bic (si j'ai bien compris), et c'est sublime, des dessins magnifiques, de vraies œuvres d'art à chaque page, un dessin très sombre, très vrai, et très beau. Un dessin qui ajoute de la profondeur à une histoire super glauque et moche. Les personnages sont intrigants, pas franchement attachants, mais intrigants, on a envie de les connaître, d'éplucher les couches, mais plus Emil Ferris les enlève (les couches), plus on se rend compte qu'ils sont tous (presque tous, ne soyons pas mauvaises langues) pourris. Une tranche de vie de personnes normales, violemment cassées, mais normales. C'est sublime.