"On découvre dans Demande à
la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d'Arturo
Bandini, Rital du Colorado. Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles
Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières
chères à l'Ouest sauvage. Elle se termine sur 'océan Pacifique, après moult
détours, cuites et amours sans lendemain. Arturo Bandini, c'est l'aletr ego de
John Fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant
tout. Arturo Bandini, c'est aussi toute l'enfance de l'immigré italien, la
misère, l'humiliation de la mère trompée, les raclées du père. Les romans de
Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes
interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles."
Sophie Cachon, Télérama
Demande à la poussière
Titre original : Ask the dust
Auteur : John Fante
Traduction : Philippe Garnier
Édition : 10/18
Dépôt légal : septembre 1988
I.S.B.N. 978-2-264-05330-5
Déjà, la préface annonce la couleur, Bukowski fait un éloge de
l'auteur et de son style d'écriture et le remercie d'être le modèle qu'il a
voulu suivre. Voilà, ça pose les bases, on sait qu'on aura du cru, du
bouillant, du sale. Et en fait, c'est exactement ça, mais avec une petite
touche de naïveté, de poésie. Je connaissais Bukowski avant de connaître Fante,
du coup, même si chronologiquement, ma comparaison est mauvaise, c'est la seule
que j'ai. Mais ça ressemble à du Bukowski moins blasé. Attention, c'est très
fort comme livre et effectivement, en le lisant, on se sent sali par la
poussière, la sueur et ces petites choses que Fante décrit comme Los Angeles,
loin du buzz des superstars, la vraie. J'ai vécu cette histoire avec Bandini
que j'avais envie de secouer et de remettre à sa place parce que je n'ai pas
cette naïveté et cette capacité à avoir foi en la race humaine (foi très
intérimaire chez lui aussi). J'adore ce livre, j'adore cet auteur. Du très
lourd, de l'excellent, du génie.